Philosophie et mystique, voie en connaissance ainsi que l’amour.
Philo-sophia, amour d’la sagesse, desir de verite, experience et reflexion. Yoga ou union du c?ur et de la tronche. Notre philosophie comme yoga, la philosophie comme pratique, eclairee et nourrie par la tradition du Tantra et autres sources que nous ont leguees nos ancetres. Formation tantra classique.
Retour a la maison
Om sweet om, joie de retrouver sa demeure, le C?ur, source et origine de l’ensemble des mouvements.
Ce C?ur que certain nomment Shiva, celebre dans ce verset celebre et magnifique, tire des 108 Noms de Shiva :
J’ai valeur des prejuges
On ne cesse de mettre en vais garder contre les prejuges. En tant que professeur de philosophie, j’ai pour mission de les denoncer, de les deconstruire, de mettre en garde les consommateurs contre le passe, contre ma coutume, contre l’experience des aines.
Car le prejuge, c’est aussi ceci : l’experience leguee avec des ancetres. Leur sagesse. Or, le temps est a l’innovation confondue avec l’amelioration. Plus : moyen est sans passe, Il semble le temps present, une prison sans memoire. J’ai paix et la prosperite, dit-on, sont a votre tarifs. Oublier. Le rejet systematique des prejuges fera partie de votre amnesie furieuse.
Entendons-nous bien : je ne dis jamais que tout prejuge est bon. Mais de la a faire “du passe table rase”. Je tombe sur dans cette passion du present une pulsion de fond, car sans passe, point de present, encore moins d’avenir. Meme la fameuse “conscience au present” est conservation du passe. Sans memoire, il n’y a tout seulement aucune conscience, comme le demontrent Bergson et Utpaladeva. Sans memoire, il n’y a nullement meme le commencement du commencement de rien. Comment songer, comment rever sans instinct ? Comment aussi se perdre si, sans boussole, nous ignorons que nous sommes perdus ?
Le rejet total et aveugle du prejuge est le rejet de l’etre, du Soi. Je m’explique. Le passe reste necessaire a l’identite collective. Il fournit des reperes, des limites, nos bases tout d’un important sens en mesure. “Rien de trop” et non “toujours plus”.
Or cela reste bon aussi au plan spirituel ! Sans memoire, point de saveur. Sans prejuge, gui?re d’instinct de life. Mes vivants ne sauraient plus, sans savoir, “quand”, “ou” et “que faire”. Il n’y aurait environ saisons.
Est-ce rejeter J’ai raison ? Non ! Mais avant d’acquerir des verites par la raison, je le recois de l’instinct, de l’intuition ainsi que mes parents. Quelles chances un enfant aurait-il de survivre, sans les prejuges ? Sans et cela a deja ete “juge” avant lui, par des generations d’avant, souvent au tarifs de sacrifices ultimes ? Notre prejuge, c’est aussi la sagesse des anciens, c’est notre heritage, car nous venons au monde nus, mais gui?re seuls. Nous ne reinventons pas tout de zero. Nous nous tenons debout sur les epaules des geants, de la nature ainsi que la culture, des deux meres nourricieres.
Nous ne decidons pas de bien. Certes, nous pouvons et parfois nous devons, une fois atteint “l’age de raison”, trier le bon grain de l’ivraie. Il n’est pas question amateurmatch appli de se resigner a gober l’integralite des superstitions. Il ne s’agit aucune laisser bruler les innocents. Si je sais, alors je sais, ainsi, j’agis en consequence. Mais avant de savoir, je ne sais gui?re. Et aussi, je laisse sa chance a la sagesse interieure des prejuges innes, tel a J’ai sagesse exterieur des prejuges d’une tradition. Une coutume. Nulle part, aucune societe n’est pas partie de rien, de la simple decision. C’est l’existence qui fait notre vie. Rien ne vient de rien. Depuis du nouveau, de l’imprevisible, oui. C’est en cela que nous sommes libres “a l’image et ressemblance” du divin. Mais sur la base du passe. Notre neant n’engendre que le neant. Le culte du neant mene au neant, a Notre mort par la folie. Notre raison a sa propre place. Mais elle n’est pas bien. Elle n’est pas premiere, ni derniere. Revenons a une ecologie des facultes humaines ! Chaque puissance a sa place, au coeur d’une evolution eclairee avec le passe et par l’intuition. Bien sur, des ruptures sont possibles, des renversements, des tremblements de terre, des orages. Mais jamais dans le deni de ce que nous savons deja “tout bas”. Jamais dans votre surdite qui n’entend que les sirenes de l’avenir. Reprenons possession de des bien, du Correctement, dans le integrite afin de vivre une life integre !
La conscience, c’est moyen, le i?tre, synthese continuellement renouvelee du passe ainsi que l’avenir. Ce seront ces couches, ces strates qui donnent une saveur a l’experience, une epaisseur a l’ame, le contraire tout d’un “eternel present” statique et froid. L’absolu reste elan, elan qui reste votre delicieux repos en sa source, “nonchalance emplie d’ardeur”, sommeil plein de veille et d’un delicat miel donc une seule goutte suffira a consoler toutes peines des jours des hommes.
Le Tantra connait la valeur du prejuge. D’abord, il souligne, tel le fait Patanjali, la richesse inepuisable de l’intuition, pratibha, cette intelligence innee, ce don divin qui nous permettra de nous tenir droits sous le vaste ciel. Cela reconnait ensuite au prejuge, prasiddhi, des germes de science, des graines divines, a l’image des logoi spermatikoi des anciens Grecs. Nous naissons nus en nos corps, mais regorgeant de les ames, qui ne sont que le revers de des chairs. Voila comment l’enfant apprend a parler, car il reste deja habite avec un verbe interieur, par le “Maitre interieur” dont parle si bien saint Augustin. Sans votre langage inne, jamais nous ne commencerions d’entendre nos verbes exterieurs. Que l’article reste plus que les parties, que la cause precede l’effet, etc. ce sont aussi des prejuges.